Sportif : quelle quantité de sucre par jour est recommandée ?

56 grammes de sucre, c’est la quantité recommandée pour un adulte, selon l’Organisation mondiale de la santé, une ligne directrice qui reste inchangée, même pour ceux qui enchaînent les kilomètres ou soulèvent des charges à répétition. Pourtant, dès que l’effort s’intensifie, la règle se fissure : le besoin d’énergie impose parfois d’aller largement au-delà, sans pour autant franchir la frontière du risque, à condition de maîtriser ses choix.

Des solutions précises, confirmées par la recherche, permettent de garantir la performance tout en écartant les dérives. Adapter ses apports reste fondamental : chaque individu, chaque discipline, chaque séance exige un dosage sur mesure, guidé autant par le bon sens que par la physiologie.

Le sucre dans l’alimentation du sportif : un carburant indispensable ou à consommer avec modération ?

Impossible d’ignorer le sucre quand on parle d’alimentation sportive. Il joue le rôle d’accélérateur : disponible immédiatement, utilisé sans délai, il est le recours favori du muscle lors des pics d’effort. Mais attention : tous les sucres ne rendent pas les mêmes services. Glucides complexes, riz, pâtes, pain complet, et sucres simples, fruits, jus, produits sucrés, n’ont ni le même effet, ni le même timing dans la stratégie nutritionnelle.

Que l’on pratique l’endurance ou la puissance, la manière de consommer des glucides évolue selon la discipline. Un marathonien répartit ses apports tout au long de la journée ; un sprinteur peut miser sur des prises ciblées. Trois leviers font la différence : la nature du glucide, le moment de sa consommation, et sa qualité. Avant l’effort : les glucides complexes, pour remplir les réserves. Pendant : un sucre rapide, pour soutenir la cadence.

Voici quelques repères pour orienter ses choix :

  • Riz, pâtes, pommes de terre : des glucides à digestion lente à privilégier lors des repas principaux.
  • Fruits, barres énergétiques, gels : à réserver aux moments où l’intensité impose une réponse immédiate.

La vigilance s’impose face aux produits industriels : sodas, biscuits, plats cuisinés affichent des teneurs élevées en sucres libres, sans réel bénéfice nutritionnel. La consommation de sucre n’est jamais figée : elle s’ajuste selon le volume d’entraînement, l’intensité, mais aussi la qualité globale de l’alimentation. C’est là que réside l’équilibre : le sucre est un partenaire ou un adversaire, selon le contexte et la manière dont on le place dans son assiette.

Quels sont les effets du sucre sur la performance et la récupération physique ?

Dans la mécanique du sportif, le sucre n’est pas un simple ingrédient : il devient le moteur qui propulse. Dès le début de l’effort, l’organisme utilise le glucose présent dans le sang ; rapidement, il va chercher dans les réserves stockées dans les muscles et le foie, sous forme de glycogène. Quand l’effort se prolonge, si l’apport en glucides ne suit pas, la performance décline, la fatigue s’installe.

Ajuster sa consommation avant ou pendant l’exercice permet de stabiliser le taux de glucose dans le sang, d’éviter la défaillance. Mélanger glucose et fructose, via des boissons ou des aliments spécifiques, aide à soutenir la puissance et à retarder la fatigue, selon de nombreuses études. Après une séance intense, consommer des glucides favorise la reconstitution rapide du glycogène, accélérant la récupération.

Pour les sports d’endurance, une association équilibrée : eau, glucides et sel, améliore l’absorption et limite le risque de déshydratation. La réponse glycémique dépend du type et de la quantité de glucides : il vaut mieux miser sur des aliments à index glycémique modéré pour éviter les variations brutales d’énergie.

Résumé des recommandations selon les moments clés :

  • Avant l’effort : privilégier les glucides complexes (riz, pâtes, pain complet).
  • Pendant l’effort : des apports rapides sous forme de boissons ou gels glucidiques.
  • Après l’effort : recharger avec une collation riche en glucides, pour restaurer les réserves.

La gestion des apports glucidiques, modulée selon l’intensité de l’exercice, influence autant la performance que la qualité de la récupération physique.

Combien de sucre par jour pour un sportif : repères et recommandations fiables

Impossible de trancher avec un chiffre unique : la quantité de sucre à consommer dépend de multiples paramètres. Les professionnels de la médecine du sport rappellent que l’apport glucidique doit être calibré sur l’intensité de l’activité, la durée de l’effort et le poids corporel. Pour un adulte actif, la recommandation générale se situe entre 5 et 7 grammes de glucides par kilo, chaque jour. Pour un sportif de haut niveau ou en période d’entraînement intensif, ce seuil peut s’étendre jusqu’à 10 grammes par kilo.

Le choix du glucide compte autant que la quantité : on privilégie les glucides complexes, céréales complètes, riz, pâtes, pour l’apport quotidien, et on réserve les sucres rapides aux moments où l’organisme a besoin d’un coup de fouet, pendant ou juste après l’effort. Les sucres ajoutés, pâtisseries, sodas, confiseries, restent à limiter, car ils n’apportent aucun avantage en termes de micronutriments.

Pour bien visualiser ces repères, voici quelques exemples :

  • Un sportif de 70 kg devrait viser entre 350 et 490 g de glucides par jour en dehors des phases d’entraînement exceptionnellement longues.
  • En période de préparation ou d’enchaînement de compétitions, ce total peut grimper jusqu’à 700 g, selon la discipline.

Il ne s’agit pas d’engloutir cette dose en une fois : répartir les apports tout au long de la journée permet de stabiliser la glycémie et d’optimiser le rendement énergétique. Ces recommandations couvrent la plupart des sports d’endurance, mais chaque athlète ajuste selon son métabolisme, sa discipline et sa tolérance digestive.

Cycliste au parc vérifiant étiquette nutritionnelle

Adopter les bons réflexes alimentaires pour concilier plaisir, énergie et santé

L’équilibre ne bannit rien, il implique des choix réfléchis. Pour un sportif, l’alimentation ne se réduit pas à un décompte de calories ou à une traque obsessionnelle du sucre. Miser sur des sources variées de glucides, fruits secs, bananes bien mûres, céréales complètes, légumes-racines, assure un apport énergétique sans provoquer de montagnes russes glycémiques. La facilité pousse souvent vers les aliments sucrés ; pourtant, c’est la régularité et la qualité qui font la différence sur la durée.

En pleine séance longue, les gels énergétiques, boissons glucidiques et barres spécialisées ont leur place. Hors entraînement, la mesure s’impose. Les glucides issus de produits ultra-transformés entretiennent le risque de diabète de type 2 et d’obésité, y compris pour ceux qui mènent une vie active. Le choix du carburant pèse autant que le volume : viser la densité nutritionnelle prévaut sur la gratification immédiate.

Quelques réflexes simples permettent de garder le cap :

  • Les fruits secs fournissent des glucides assimilables et des minéraux précieux pour la récupération.
  • Limiter les apports de sucres rapides en dehors des phases d’effort soutenu : c’est la constance qui protège.
  • Lire les étiquettes pour repérer les sucres cachés dans les plats du commerce : un détail qui change tout dans le calcul quotidien.

Ajuster ses apports à l’intensité de chaque moment : le sucre se révèle être un allié quand il accompagne l’effort, mais il devient un adversaire discret s’il s’impose inutilement. La santé d’un sportif se construit dans la régularité, bien plus que dans la privation ou la surconsommation. Trouver le bon rythme, c’est choisir la performance durable, sans jamais perdre de vue le plaisir de manger.

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